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Le 11 Novembre marque la reprise de la saison pour le RCMN. Comme chaque année, nos marins affrontent l’armée de terre dans le cadre du Challenge FOCH–RONARC’H.
Avant ce match au Stade de la Rabine à Vannes, Julien MAGNANI, pour sa 5ème saison sur le banc du RCMN, nous présente son équipe et les objectifs de cette nouvelle saison.

Vous sortez d’une saison en demi-teinte, comme tous les ans il y a beaucoup de changement dans l’effectif mais des ambitions intactes ?

L’objectif c’est d’optimiser le temps qu’on va avoir avec ce nouveau groupe, il va falloir travailler vite et bien. La saison dernière le résultat du Crunch je l’ai senti venir, il est à l’image de notre saison. On gagne difficilement le Foch-Ronarc’h, on se fait bouger par les espoirs de Narbonne…

Moi, mon objectif c’est toujours de gagner quel que soit l’adversaire. Evidemment que le match le plus important de la saison c’est contre les Anglais, c’est pour ça qu’on a des contrats rugby et que la Marine nous aide. Mais il y aussi le championnat de France militaire et il faut d’abord bien commencer et gagner le Foch-Ronarc’h.

Vous avez les mêmes problématiques qu’un sélectionneur qui n’a pas à disposition ses joueurs autant qu’il le souhaite en fait ?

Exactement ! Sauf que contrairement à d’autres sélections, moi mes marins quand ils sont embarqués, c’est presque impossible pour eux de se préparer au niveau physique et sur le plan rugby. Quand tu es en mer depuis 4 mois et que 2 jours après tu es sur le terrain ça n’est pas évident ni pour le joueur ni pour le coach !

Toutes les semaines sur les terrains de Pro D2 et de TOP 14 et même avec le XV de France il y a des anciens du RCMN (Vincent Rattez, Dany Priso, Thomas Hoarau, Swan Cormenier, Sadek Deghmache) qui sont passés pro. Est-ce une fierté ? Est ce qu’on le sait assez ?

Dans le milieu du sport militaire ça se sait de plus en plus, pour le grand public beaucoup moins. Sauf quand un Thomas Hoarau par exemple (aujourd’hui pro au RCT) en parle dans les médias. On leur a peut être donné un coup de pouce à un moment mais c’est leur mérite à eux. Nous on est surtout fiers d’eux et fiers qu’ils soient passés par le RCMN car la plupart de ces joueurs nous ont beaucoup apporté.

Un point sur l’effectif, un mot sur les nouveaux arrivants ?

On a changé 13 joueurs parmi nos contrats rugby. Depuis que j’entraîne c’est le plus gros changement. On a beaucoup de travail mais on a fait un recrutement de qualité. Les joueurs que l’on prend sont toujours bons au rugby. Ce qui fait la différence c’est l’état d’esprit, et je crois qu’on a visé juste cette année.

Vous incarnez le RCMN comme joueur puis entraîneur depuis 15 ans Comment envisagez-vous  la suite de votre carrière rugby dans la Marine ou en club ?

Il n’y a pas que moi ! il y a Alexandre Rossi, Sébastien Bénassis, Sam Somnica, et tout le staff qui est derrière. Ils ont autant de mérite que moi. J’ai validé mon diplôme d’Etat d’entraîneur l’année dernière. Je suis reparti pour 3 ans avec le RCMN avant pourquoi pas de me consacrer un jour à un autre projet dans un club. Je reste en contact avec le rugby de club car c’est là d’où je viens. J’interviens de temps en temps avec le club de La Valette. Je sais qu’à un moment je vais laisser ma place à quelqu’un d’autre pour que les joueurs aient un autre discours, d’autres méthodes. Un entraîneur c’est cyclique, s’il reste 20 ans au même endroit il tourne en rond même si on essaie toujours d’évoluer. Le RCMN n’appartient à personne mais j’aimerais bien que des joueurs qui sont avec nous depuis longtemps prennent un jour la relève. Je pense à Julen Gallego, ou Jimmy Peuchaud, j’ai commencé à leur en parler !

Article de Vincent POCHULU

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